Grève de l’éducation nationale: un mouvement nécessaire face à la négligence du Gouvernement.

Le mouvement de grève qui sera observé ce jeudi 13 janvier 2022 à l’Education nationale intervient dans un moment critique de la crise sanitaire. Le nombre de personnes infectées explose, dépassant largement les pics précédents avec parfois plus de 300 000 contaminations détectées en une seule journée. Le variant Omicron s’illustre par sa forte contagiosité. Les services hospitaliers sont en très forte tension ; les travailleuses et les travailleurs du secteur médico-social ont récemment réaffirmé leur colère et leur désarroi face à cette cinquième vague. Aujourd’hui, ce sont les enseignants et les agents du service public éducatif qui sonnent l’alerte.

Face à un protocole sanitaire aussi bancal qu’incohérent ; face à la faiblesse des moyens alloués pour garantir la santé des élèves et celle du personnel de l’Education nationale, la grève apparaît comme le seul moyen de vaincre l’obstination déraisonnée du Gouvernement.

Les élu·es du Groupe socialistes et citoyen·nes villeurbannais·es apportent leur plein soutien à ce mouvement et s’associent aux revendications portées par les grévistes. Les élu·es déplorent, par ailleurs, la méthode et l’attitude irresponsable du Gouvernement, faite de revirements incessants, doublés d’une communication calamiteuse et d’une concertation inexistante.

En effet, suite aux annonces faites le lundi 10 janvier dernier, le protocole sanitaire a été réaménagé pour faire peser d’avantage de responsabilités sur les épaules des équipes éducatives, mais aussi celles des parents d’élèves désignés, bien malgré eux, garants de la sécurité sanitaire dans les établissements.

Présenté comme une simplification du protocole antérieur, c’est en réalité une position simpliste qu’adopte le Gouvernement : compenser l’augmentation des contaminations en réduisant les exigences de dépistage et d’isolement des élèves. L’ouverture des écoles est devenue une fin en soi, malgré des conditions défavorables à une conduite sereine du service public éducatif.

En renonçant à la continuité éducative et à l’enrayement de l’épidémie, le Gouvernement peine à dissimuler son intention de garder le pays dans un état de marche forcée pour prioriser l’économie. Le « quoi qu’il en coûte » a bien changé de camp : il se fait désormais non seulement au mépris de la santé des agents des services publics, notamment dans la santé et l’éducation, mais aussi au détriment de la santé de l’ensemble des Françaises et des Français.

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