La chambre régionale des comptes reconnaît la clarté et la qualité de la communication municipale

Yann CROMBECQUE et Cédric VAN STYVENDAEL reviennent sur les conclusions définitives de la Cour des Comptes qui analyse le financement de la politique de communication sur la période 2018-2022 dans le cadre d’une enquête à l’échelle régionale. Le rapport propose une série d’améliorations sans toutefois déceler de dysfonctionnement irrémédiable.

Monsieur le Maire, 

Cher/es collègues, 

Mesdames et Messieurs, 

A l’égard de ce rapport, il convient de faire preuve de pédagogie et rappeler le contexte : la chambre régionale des comptes a conduit l’année dernière une analyse de l’organisation et des dépenses externes des services communication d’une dizaine de collectivités de la Région. 

Cette démarche n’est pas extraordinaire et au regard de la taille de notre collectivité, il n’était pas étonnant que notre ville soit auditée. 

Le rapport de la Chambre régionale des comptes porte sur la période 2018-2022 et pas uniquement sur le mandat actuel. 

Cela explique sans doute pourquoi la plupart des 5 recommandations exprimées dans le rapport sont en fait déjà entérinées dans la réalité : précision dans les délibérations portant sur la création d’emplois de la possibilité de les pourvoir par des contractuels de droit public ; réorganisation et renforcement du service achat commande publique pour garantir les obligations de publicité et de mise en concurrence. 

Dès le début, le maire a souhaité jouer la transparence et la stratégie de communication de la ville et son bilan ont été présentés lors du conseil municipal du 14 décembre dernier. Soulignons que cette présentation était une première et qu’elle anticipait également l’une des recommandations de la chambre régionale des comptes. Dans le même esprit, notre collectivité a entrepris les démarches nécessaires pour le rattachement hiérarchique de la direction de la communication à la direction générale des services. Cette évolution doit être entérinée lors du prochain Comité social territorial. De la même manière, la recommandation d’intégrer les coûts de personnel aux budgets opérationnels de la communication devrait trouver une concrétisation avec la mise en place d’une nouvelle approche comptable pour l’ensemble des services de la ville. Notons que la pratique actuelle est courante dans les collectivités. 

Nous ne pouvons que nous féliciter que notre collectivité a finalement anticipé les recommandations techniques de la Chambre régionale des comptes. 

En revanche, nos groupes politiques ne peuvent partager les commentaires du rapport liés à l’orientation politique du mandat actuel. Pour nous, l’augmentation des moyens dédiés à la communication est le reflet de l’ambition de notre plan de mandat. Elle ne peut s’apprécier que dans la dynamique de l’augmentation des projets associée à la volonté de rattrapage des moyens, notamment en matière de ressources humaines. 

Il est d’ailleurs assez paradoxal dans le rapport que la Chambre souligne l’augmentation des dépenses tout en indiquant que cette évolution est conforme à celle du budget global de la collectivité et qu’au final la part de la communication dans le budget de notre collectivité est restée stable (1.9% des dépenses). 

Il faut également rappeler que la direction de la communication de la ville compte 17 emplois ce qui pour une ville de 156 000 habitants est finalement modeste. A titre de comparaison, Dijon compte 22 agents pour 155 000 habitants et Brest 26 pour 139 000 habitants. 

Le budget communication de notre collectivité (5.20€/habitant /10€ à Toulouse), nos groupes l’assument pleinement. La communication publique est avant tout pour nous un service public qui permet aux Villeurbannais.es d’accéder à l’information, à une orientation pour leurs droits, pour des aides. Rappelons que derrière les dépenses mentionnées par la chambre régionale des comptes ce sont Viva, le site internet, les réseaux sociaux, les campagnes d’affichage Ces dernières années, ce sont concrètement autant la communication pour Villeurbanne Capitale Française de la Culture et ses différentes animations que celle mise en place lors du COVID.  

La communication, telle que nous la concevons, c’est un investissement social au service du plus grand nombre.

C’est à partir de cette vision que nous ne pouvons partager l’analyse relative aux dépenses de communication liées à l’année Capitale française de la culture. Le budget a évalué par rapport à la version initiale. Cette augmentation ne s’est pas faite en secret puisqu’elle a été validée à l’unanimité des groupes lors du conseil municipal du 4 juillet 2022. Nous retenons quant à nous les plus de 400 articles de presse (locale, régionale et nationale) qui ont permis une exposition de notre ville, les plus de 700 000 spectateurs des différentes manifestations, la mobilisation des Villeurbannais.es. Pour les amoureux des statistiques, le coût de la communication est de 1.80€/spectateur.

Nos groupes demeurent sceptiques vis-à-vis de la recommandation de mise en concurrence des médias locaux pour l’achat d’espace notamment dans Viva. Cette recommandation théorique méconnait la réalité du paysage médiatique local et régional. 

Au final, le rapport ne relève aucun dysfonctionnement et la plupart des recommandations sont déjà ou en voie d’être adoptées. 

Nous notons que la Chambre régionale des comptes salue la mise en place par la Ville depuis 2021 d’un dispositif de pilotage et de suivi de ses actions de communication. 

Nous retenons ce commentaire du rapport : « la communication de la commune sur le plan de mandat semble claire et visible » et les résultats positifs de l’enquête de satisfaction conduite en 2022 auprès des Villeurbannais/es.

Nos groupes tiennent à saluer le travail accompli par les services et leur investissement au service de l’intérêt général qui est au cœur du mandat actuel et de ses orientations politiques.

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